Ses origines

Le nom d’ESCANDOLIERES (Las Candolièras) serait d’origine romaine et signifierait « terre à orge » de scandula (orge).

Ce nom est unique si on excepte un hameau de la Commune de Rodelle canton de Bozouls qui porte le même nom (nostalgie d’un expatrié ?..).

D’autres hypothèses moins crédibles indiquent que ce nom serait d’origine pré-celtique « camp d’oulas » (champ de poteries) ou d’origine occitane liée à la présence d’un oratoire construit au 11° siècle et dédié à ND de la Chandeleur.

En tout état de cause les noms de lieux dits témoignent d’une origine très ancienne comme par exemple La Cau (aride), La Garrigue (chêneraie) mots d’origine pré-celtique, La Fage ( hêtraie), Le Burgayras (bruyère), La Badie (abbaye), Le Capitoul (dépendance d’un chapitre écclisiastique), Fabrègues (forges), Laquets (petits lacs) ou Cabrol (chevreuils) qui sont d’origine romaine, Les Minades (terres fouillées), Labro (bordure), Lavernhe ou Le Vern (aulne) sont d’origine ruthène, mais aussi d’autres d’origine plus récente comme l’Aussellerie (volaille), la Pourcellerie (porcs) ou la Tétonie toponymes du moyen âge.

SON HISTOIRE

La Commune d’ESCANDOLIERES dans sa configuration actuelle a été créée par ordonnance du roi Charles X le 23 mai 1830 aux dépends d’AUZITS.

Elle comptait à sa création les « communes » (ancien terme des sections cadastrales) d’Escandolières (noter l’orthographe), de Glassac Bas (secteur de La Mergonie à La Badie) et de La Capelle del Vern.

Ces sections avaient été adjointes à la Mairie d’Auzits par un arrêté du Préfet du 5 messidor an 8 (24 juin 1800).

Cette construction, qui était le résultat d’une addition de territoires paroissiaux plus ou moins démembrés, a perduré jusqu’en 1985 date à laquelle le désectionnement a été prononcé sur demande du Conseil Municipal.

GEOGRAPHIE - ECONOMIE

La Commune d’ESCANDOLIERES appartient au canton de Rignac et comme sa voisine d’Auzits, est située en bordure septentrionale du Ségala et son territoire constitue également au Nord-Est les limites du Vallon de Marcillac.
Cette situation particulière propose un paysage diversifié et très vallonné mais aussi une topographie très rude. Le point le plus élevé culmine à 646 m (Les Minades) tandis que le point le plus bas se situe seulement à 312 m (La Badie, Roquebètou).

Les sols peu productifs, la topographie difficile et la présence d’une pluriactivité importante liée à la proximité du bassin houiller ont permis le maintien d’une agriculture d’élevage, et longtemps constituée de petites fermes, qui a su préserver les paysages et le caractère bocager.

Quelques maisons groupées autour de l’église gothique des 15° et 16° siècles constituent le « cœur historique » d’Escandolières, le reste du village, d’origine beaucoup plus récente, se situe au Puech du Vent le long de la départementale et autour de la mairie, de l’école publique et du bar-restaurant-épicerie.

La Capelle del Vern, village très ancien longtemps érigé en paroisse, comptait autour de son église et de son école une population plus dense et plus importante qu’Escandolières ; les 2 villages distants de 2 km n’ont été reliés par un chemin direct qu’en 1958.

Escandolières

LE PATRIMOINE

Le patrimoine historique d’Escandolières n’est pas des plus riches mais les efforts déployés ces dernières années pour restaurer, rénover et parfois sauver de la ruine tous les éléments bâtis du patrimoine communal  (églises, bâtiments communaux, fontaines, croix,..) témoignent de l’attachement de la population à travers ses responsables (élus, associations) à préserver la mémoire commune et le  bien public.

Le résultat des ces efforts mérite le détour.

L'église d'ESCANDOLIERES

Le prieuré de Saint Denis était à la collation de l’évêque de Rodez. Hugues Bernardi de Belpuech eut la seigneurie d’Escandolières en 1372.

L’église est un édifice gothique des 15° et 16° siècles.

Une restauration complète de l’édifice a été réalisée  en 1999 pour l’extérieur (enduits, place et parvis) et en 2004 pour l’intérieur. L’ensemble est parfaitement en harmonie avec les  maisons voisines restaurées par la Commune notamment les anciens presbytère et  couvent.

La place de l’église comporte en son centre une croix intéressante en fer forgé installée en 1858 dans le cimetière qui occupait en partie la place actuelle jusqu’en 1934.

L’église renferme un chemin de croix peint par Alcan peintre à Paris en 1860 et offert par Napoléon III.

L'église de LA CAPELLE DEL VERN

L’histoire du village et de l’église de La Capelle del Vern (de Las Mourgues ,« les moniales »au XVII° siècle) est marquée par la présence d’un monastère de moines Bénédictins dépendant de St Géraud d’Aurillac qui auraient étés remplacés en 1108 et jusqu’en 1419 par les religieuses bénédictines du couvent de St Jean du Buis à Aurillac.

L’église comporte une partie (le chœur) datant du Moyen Age et une partie construite en 1838 (nef et clocher).

L’ensemble (intérieur et extérieur) a été restauré ces dernières années ainsi que des objets de culte qu’elle contient.

Le n° 95 de « Sauvegarde du Rouergue » de novembre 2007 est consacré à cette église.

Les FONTAINES

Depuis les années 1960-1970 toutes les habitations sont raccordées au réseau public d’eau potable du Syndicat intercommunal Montbazens-Rignac. De nombreux vestiges témoignent que la situation ne fût pas toujours aussi aisée.

Une canalisation en poterie a été mise au jour à Escandolières en 1992 lors de travaux de terrassement ; elle alimentait le bourg ancien à partir d’un captage sous La Cau. Des vestiges sont conservés en Mairie.

En 1900 les habitants de La Capelle se cotisèrent pour réaliser entre eux une véritable adduction d’eau sous pression à partir d’un captage et réservoir au dessus du cimetière.

Pour conserver la mémoire des efforts de nos anciens la Commune a procédé ces dernières années à la réfection et la parfois la remise en service de 3 fontaines  à La Capelle, à La Roumec et à Fabrègues.